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Parmi les activités auxquelles se livraient les prêtres aztèques, il y en a une qui peut surprendre : il s’agit de passer le balai.

Un prêtre aztèque balayant un temple © ChatGPT/Dall E
Un prêtre aztèque balayant un temple © ChatGPT/Dall E

Vous trouvez que passer le balai est une corvée ? Et bien figurez-vous que pour les prêtres aztèques, c’était bien plus que cela. Imaginez les temples au temps de Tenochtitlan, l’ancienne capitale mexica. Ils étaient grands, peints… et propres. Ils suscitaient l’admiration des habitants et devaient témoigner de la grandeur du roi.

Les prêtres qui géraient ces lieux devaient passer le balai pour les entretenir. Cela faisait partie de leurs tâches à accomplir nous apprend Sylvie Peperstraete dans son livre «À l’ombre de Quezalcoatl, les prêtres et l’organisation sacerdotale aztèque». Passer le balai était donc une activité journalière. Un rite domestique revêtant cependant un aspect symbolique fort, «lié à la purification et à la restauration de l’ordre» (p.298).

Passer le balai était très codifié

Que sait-on exactement de cette activité ? Concrètement, elle se déroulait à l’aube, précise la spécialiste des religions du Mexique ancien. «Les balais étaient laissé à l’extérieur afin qu’ils n’apportent pas le désordre dans la maison.» (p.299) Les prêtres balayaient à reculons les parties les plus sacrées «de façon à ne jamais tourner le dos à l’effigie divine».

Dans la vie de tous les jours, à la maison, c’est la femme qui s’occupait de cela. Les enfants des deux sexes y participaient aussi.

Du côté des Dieux enfin, c’est une tâche associée principalement aux divinités féminines ajoute Sylvie Perperstraete. En particulier Coatlicue, Tlazolteotl ou encore Toci.

«Je ne pouvais pas l’omettre de mes recherches», nous explique la professeure à l’Université libre de Bruxelles car «le balayage et son symbolisme sont mentionnés, quoiqu’assez brièvement, à de nombreuses reprises dans les sources».