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On connaît tous le dessin animé Il était une fois… La vie, mais la série a aussi traité d’autres sujets comme l’espace, les découvertes mais aussi les Amériques.

Cortès dans Il était une fois les Amériques (capture d'écran)
Cortès dans Il était une fois les Amériques (capture d’écran)

« Mon père était fasciné par l’odyssée de Cortès. Je me souviens durant un long trajet en voiture, il nous a raconté, à mon frère et moi, cette aventure en détails. Il pouvait en parler pendant des heures« , raconte Gilbert Barillé, le fils d’Albert Barillé, le créateur de la série, dans le livre Il était une fois… la belle histoire de Procidis.

Rien ne prédestinait pourtant Albert Barillé à produire une série de dessins animés à succès. Né en 1920, il quitte très tôt l’école pour travailler. En 1945, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, il se lance dans la confection de vêtements de fourrure. Son entreprise fait florès, mais au cours d’un dîner, une voyante lui conseille d’écrire. Il crée alors sa société de production Procidis. Après avoir produit plusieurs films, il se lance dans les dessins animés à destination des enfants pour la télévision. Son souci majeur : respecter l’histoire et être le plus précis possible. Albert Barillé avale les livres historiques qui donneront la série des Il était une fois.

Conquête du Mexique, maladies, génocides… La série aborde beaucoup de sujets ,sauf un

Lorsqu’il s’attaque aux Amériques, il veut raconter l’histoire « des tribus des deux continents américains« . Mais la sortie de Danse avec les loups contrecarre son projet et Albert Barillé revoie sa copie. Il élargit alors sa cible et entend aussi parler de la conquête du Mexique et de Hernan Cortès qu’il qualifie de « boucher« . Les 26 épisodes narrent l’arrivée des premiers habitants sur le sol américain, mais aborde aussi les civilisations précolombiennes au travers des Mayas, des Aztèques, mais aussi des Incas. « Ils étaient très inventifs. Ils utilisaient pour leur comptabilité un système de cordelettes à nœuds, l’ancêtre de notre calculette électronique« , s’émerveillait le créateur de la série. Ces cordelettes, appelées quipus, servaient en effet aux Incas, à assurer leur comptabilité mais bien plus encore.

Malgré tout, son dessin animé étant destiné aux enfants, il était impossible d’aborder frontalement les sacrifices inhérents à ces civilisations. Alors Albert Barillé va trouver des subterfuges et aborder des questions plus pointues voire parfois anecdotiques telles que la consommation de l’alcool chez les Aztèques mais aussi les maladies apportées par les Espagnols qui vont décimer les autochtones. Il n’hésite pas non plus à parler du génocide des Indiens et comment les hommes blancs ont asservi et spolié les premiers habitants des Amériques.

Un dessin animé à redécouvrir en famille… en espérant qu’il débarque un jour sur Netflix qui diffuse déjà Il était une fois… La vie !

Il était une fois… la belle histoire de Procidis, Hinn&Muninn, de Maroin Eluasti, Magalie Soufflet, Christophe Lambert., 34,95 euros.