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La maison Christie’s organise mardi 9 février une vente aux enchères intitulée « Quetzalcóatl : serpent à plumes ». 40 pièces mises en vente provoquent une vive polémique avec le Mexique.

Masque de Teotihuacán mis à la vente le 9 février chez Christie's © Christie's
Masque de Teotihuacán mis à la vente le 9 février chez Christie’s © Christie’s

Henri Matisse fut un grand peintre. Admiré par ses pairs, il a influencé nombre d’artistes. Il était aussi un collectionneur. Il possédait ainsi Les Trois Baigneuses de Paul Cézanne. Son dernier fils Pierre Matisse a suivi cette voie. Installé à New-York, il vendait les pièces de son père Henri. En parallèle, il était un grand admirateur de l’art précolombien. Parmi les pièces qu’il détenait, un splendide masque en serpentine de Teotihuacán estimé (fourchette basse) à 350 000 euros. Il sera mis en vente ce mardi 9 février par Christie’s. 40 lots sont à saisir, au grand dam du Mexique, qui critique ouvertement la vente aux enchères « Quetzalcoatl : serpent à plumes ».

Le masque de Teotihuacán ne serait pas authentique

« Le Gouvernement mexicain n’est pas et ne sera jamais d’accord avec le pillage et le commerce illégal du patrimoine des nations« , a déclaré le directeur général de l’Institut d’anthropologie et d’histoire du Mexique (INAH), Diego Prieto Hernández lors d’une conférence de presse. Ce dernier a déposé une plainte au nom de l’INAH auprès du procureur général de la République du Mexique. Il accuse aussi la maison Christie’s de vendre des faux. Certaines pièces ne seraient pas authentiques en particulier ce fameux masque de Teotihuacán qui ne serait pas d’origine. Selon Connaissance des arts, Christie’s n’a aucune intention d’annuler la vente comme le demande le Mexique. « La maison de vente n’entend retirer aucun objet, à moins de recevoir une preuve qui permettrait de contester la légalité de la vente« , écrivent-ils.

Diego Prieto Hernandez a souligné que le problème ne venait pas de la France ou de l’Etat français, mais bien de « cet acte commercial qui ne devrait pas avoir lieu« . Le 24 septembre 2015, la France avait rendu au Mexique un bas-relief Olmèque volé. Le bas-relief de Xoc est une pièce monumentale mesurant 2,2 mètres de haut pour 1,15 mètre de large et 30 centimètres d’épaisseur. Découvert à Ocosinongo au Chiapas en 1968, il avait été volé en 1972.

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