Cuauhtémoc, «l’aigle qui descend», héros d’une exposition au Musée du Templo Mayor
Cuauhtémoc, le dernier empereur aztèque tué au moment de la conquête du Mexique par les Espagnols, fait l’objet d’une exposition à Mexico, au Musée du Templo Mayor.
3 points clés à retenir :
- Une exposition au Musée du Templo Mayor explore la vie et l’héritage de Cuauhtémoc, dernier tlatoani mexica.
- Plus de 30 pièces inédites, issues de plusieurs institutions, y sont présentées.
- L’exposition s’inscrit dans le cadre des commémorations des 500 ans de la mort de Cuauhtémoc, prévues en février 2025.
Si vous avez la chance d’aller dans les jours ou les mois qui viennent à Mexico, faites un tour au Musée du Templo Mayor. Une grande exposition consacrée au dernier empereur aztèque, Cuauhtémoc, vient en effet de débuter. Elle sera visible jusqu’au 27 février 2025.
Cuauthémoc, dernier empereur mexica
«Le destin l’a obligé à affronter, toujours avec dignité, selon l’éthique d’un guerrier mexica-tlatelolca, des événements qui lui ont valu une place dans la mémoire des générations futures.» C’est ainsi que Diego Prieto Hernández, directeur général de l’INAH, a présenté le dernier empereur aztèque, Cuauthémoc, lors de l’inauguration de l’exposition. Il faut dire que celui dont le nom signifie «l’aigle qui descend» a succédé à son oncle Moctezuma II dans la plus grande confusion. Moctezuma II est mort, les Espagnols ont pris la ville, Cuauthémoc sera ensuite fait prisonnier avant d’être tué. Il aura auparavant participé à de nombreuses batailles contre les Espagnols, notamment la terrible Noche Triste.
C’est un personnage controversé nous disait Enrique Ortiz Garcia, vulgarisateur et spécialiste du Mexique, lors de notre rencontre en 2018. «Les Mexicains, en général, le prennent pour un débile, pour un lâche. Mais quand tu commences à l’étudier, à lire, tu te rends compte que ce n’est pas tout à fait ça», nuançait-il dans notre entretien vidéo.
Justice semble lui être rendue avec cette exposition intitulée «Cuauthémoc : histoire et mémoire». Plus de 30 pièces sont visibles parmi lesquelles des objets archéologiques, historiques, ethnographiques et artistiques. Le but est de reconstituer la vie, la mort et l’héritage du tlatoani mexica, à la veille de la commémoration du 500e anniversaire de son décès, le 28 février 2025.
Une exposition divisée en sept espaces distincts
L’exposition est divisée en sept modules. Dans le premier, on y trouvera une analyse étymologique du nom de Cuauhtémoc, « l’aigle qui descend ». Elle est illustrée par des restes d’un rapace, une sculpture de guerrier-aigle et des bas-reliefs. Le second aborde la généalogie de Cuauhtémoc, fils du tlatoani Ahuízotl et descendant de Moquíhuix. Le troisième offre un focus sur les nobles mexicas au calmécac. Le quatrième et le cinquième module analysent la chute des Mexicas entre 1517 et 1521, ainsi que la torture de Cuauhtémoc par le « feu doux ». Le sixième et avant-dernier module aborde l’expédition de Cortés vers le Honduras, durant laquelle Cortés fait exécuter Cuauhtémoc. Enfin les derniers espaces de l’exposition reviennent sur l’influence de Cuauhtémoc pendant la période coloniale et aux XIXe et XXe siècles, en tant que figure libertaire.
En effet, de nos jours, le personnage de Cuauthémoc est encore très présent. De nombreuses rues, écoles, mais aussi des enfants portent son nom. Il reste omniprésent dans l’art et la culture populaire.
Laisser un commentaire