Le Codex Grolier une supercherie ? Non, il est bien vrai !
On sait qu’il existe trois codex mayas ayant survécu à la conquête. Il faut dorénavant en ajouter un quatrième : le Codex Grolier. Longtemps considéré comme un faux, il vient d’être authentifié par des chercheurs américains.
On le pensait faux. Une pâle copie créée par des faussaires. Le Codex Grolier n’était pas exposé et dormait à l’abri des regards dans les sous-sols du Musée national d’anthropologie et d’histoire de Mexico. Revirement de situation début septembre 2016. Des chercheurs américains l’ont authentifié.
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« Il ne peut y avoir le moindre doute sur le fait que le Codex Grolier est authentique« , a affirmé Stephen Houston, chercheur en archéologie et spécialiste de la Mésoamérique à l’université de Brown aux États-Unis. Découvert dans une grotte au Chiapas dans les années 60, il a été vendu à un riche collectionneur mexicain, Josué Sáenz. Ce dernier, de retour aux USA, le présente en 1971 dans club de bibliophiles new-yorkais qui lui donnera son nom. Devant le manque d’écriture et sa provenance douteuse, le document composé de 10 pages faisant référence au calendrier lié à la planète Vénus, est vite considéré comme un faux. Le mayaniste britannique Eric Thompson parle d’une supercherie.
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« Nous avons décidé de l’étudier de plus près et de répondre à toutes les critiques, une à une« , continue Stephen Houston. Le chercheur et ses partenaires s’attèlent à la tache. Ils étudient l’origine du document, la nature et le style de l’iconographie, vérifient le sens des dessins et pratiquent une datation au carbone 14. Le papier est d’origine et date de 1230. De même, l’encre bleue utilisée ne contient aucun pigment récent. Elle n’aurait pas pu être copiée affirme Stephen Houston, car on ne sait la reproduire exactement que depuis les années 80.
Le chercheur est formel : « Il reste quatre codex de la période Précolombienne et l’un d’eux est le Codex Grolier. »
Sources : Article paru sur le site de l’Université Brown , Washington Post