L’ambassade du Mexique s’insurge d’une vente aux enchères de la Maison Millon
L’ambassade du Mexique en France s’indigne d’une vente aux enchères qui s’est déroulée vendredi 28 janvier à Paris au sein de la Maison Millon.
Un vase en terre cuite de culture Nazca adjugé à 450 euros. Une statue de déesse maya à 250 euros. Un incroyable vase portrait Mochica à 4 000 euros. Vendredi 28 janvier, la maison Millon organisait une vente aux enchères intitulée « Carnets de voyages ». « Dans la section Art de l’Amérique précolombienne les amateurs et collectionneurs pourront trouver leur bonheur à travers des objets issus des anciennes civilisations d’Amérique, du Pérou, du Mexique, Costa Rica, Colombie, et Équateur. Ces objets proviennent principalement de deux collections : l’une constituée à Strasbourg après succession, et l’autre en Allemagne rassemblée entre les années 1950 et 1970 » , précise le site de la maison de vente aux enchères.
L’ambassade du Mexique condamne cette vente
« L’ambassade du Mexique condamne fermement la prochaine vente aux enchères de la maison Millon « Carnets de voyage » des biens culturels de la nation mexicaine qui, par conséquent, sont des monuments archéologiques mobiliers conformément à la loi fédérale sur les monuments et les zones archéologiques, artistiques et historiques« , écrit l’ambassade sur son compte Twitter.
La @EmbaMexFra condena enérgicamente la próxima subasta de la casa Millon « Carnets de voyage » de bienes culturales de la nación mexicana que, por ende, son monumentos arqueológicos muebles según la Ley Federal sobre Monumentos y Zonas Arqueológicos, Artísticos e Históricos. pic.twitter.com/6TOALy6EF1
— Ambassade du Mexique (@EmbaMexFra) January 26, 2022
Les ventes aux enchères font souvent polémiques
Ce n’est pas la première fois que l’ambassade réagit à ce genre de vente aux enchères.La vente aux enchères Christie’s « Quetzalcóatl : serpent à plumes » avait créée la polémique en février dernier. « Le Gouvernement mexicain n’est pas et ne sera jamais d’accord avec le pillage et le commerce illégal du patrimoine des nations » , avait déclaré à l’époque le directeur général de l’Institut d’anthropologie et d’histoire du Mexique (INAH), Diego Prieto Hernández. Ce dernier avait même déposé une plainte au nom de l’INAH auprès du procureur général de la République du Mexique.
En 2015, une statue de Chalchiuhtlicue, déesse de l’eau, avait été adjugée à 562 500 euros chez Drouot.